jzu

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mpd

Vous le savez, tout le monde le sait, un CD ne vit pas très longtemps. 20, 30 ans ? 100 ans au maximum, paraît-il, mais en conditions optimales, c'est-à-dire stocké dans un endroit dont l'hygrométrie et la température y sont strictement contrôlées. La seule solution, hors le vinyl ? Les sauvegardes, de disque en disque...

J'ai donc commencé à ripper tous mes CD (une vingtaine sont en fait déjà morts) en vue de les coller sur un serveur. Cela s'appelle un media center. Oui, je sais, ça existe depuis longtemps, sur tous les systèmes d'exploitation, et on peut ainsi distribuer chez soi tant de la musique que de la vidéo, mais je ne m'y étais pas attaqué pour plein de raisons. D'abord, la flemme, mais pas que. Un ordinateur ronronnant en permanence dans le salon ? Et puis quoi encore ?

C'est quand le Raspberry Pi est sorti que le concept a pris forme. À l'origine, je n'en ai pris un que pour l'intégrer sur mon pedalboard en tant que pédale d'effet, ce qui est en effet le cas aujourd'hui (on en reparlera plus tard). Mais l'idée faisait son chemin et j'ai continué à ripper/encoder en FLAC tous mes CD, enfin le plus possible : actuellement, 350 sur 500. Tout est mis sur un disque à part connecté à un vieux Linksys NSLU2 (le même que celui du Slab et du Slampler) sur lequel tourne un serveur NFS et où se trouvent déjà mes sauvegardes.

Ensuite, l'application. Il suffisait dans un premier temps de prendre un logiciel reconnu, tout en un, de connecter le RPi à la télévision par HDMI, de tester avec quelques albums stockés en local, puis d'étendre le système par un serveur de fichiers distant, une carte son externe, un petit écran dédié, une télécommande, etc.

XBMC

XBMC était le choix logique. Un logiciel maintenu avec une grosse communauté d'utilisateurs, un forum actif, tout qui va bien, on essaye, d'autant plus qu'un port spécifique existe pour le Raspberry Pi : raspbmc.

Et ça marche presque bien dès le départ, en effet. Il faut simplement configurer un peu le système en faisant monter le volume NFS par /etc/fstab et régler différents paramètres dans l'interface utilisateur. Le son passe par le câble HDMI donc chez moi sur la télévision. Dégueulasse, évidemment. Pas grave, on passe à l'étape suivante, la carte son externe, en commençant par une Behringer à pas cher.

Mais XBMC ne reconnaît pas la carte-son, car XBMC ne supporte pas ALSA.

A priori, on peut comprendre : moi aussi, j'ai du mal à supporter ALSA. Par exemple, je ne comprends toujours pas les détails de son architecture après avoir écrit un player de samples et une pédale d'effets. M'enfin... c'est quand même dommage pour un logiciel multimedia sous Linux de ne pas s'appuyer sur les couches standard sous-jacentes. Je ne sais pas très bien ce qui s'est passé en 2013 mais le support de pulseaudio a été abandonné sans penser qu'il eût été bien vu de conserver des fonctionnalités de base comme l'indépendance vis à vis du matériel. Il en existe des versions appelées omxbackport utilisant OpenMAX (quelle bonne idée, personne ne s'en sert sous Linux), censé rendre la carte USB visible dans l'interface. Sauf que non, alors il faut tweaker la conf ALSA (?) et inhiber le chargement d'un module noyau (!) pour que la carte son soit utilisée en lieu et place du DAC interne à base de PWM 1 bit. Apparemment, certains y arrivent. Moi je n'ai réussi qu'à aiguiller le son de la télé vers la carte son pendant 10mn, complètement par hasard, avant plantage. Impossible de retrouver les bons réglages ensuite.

Bref, XBMC c'est de la merde.

J'aurais peut-être pu mieux me débrouiller, et puis il existe des forks paraît-il mieux foutus comme Plex, mais en fait il n'y a pas que ce souci-là. La gestion des vidéos ne m'intéresse pas vraiment alors que c'est un point fort du logiciel, et surtout sa conception monolithique me gênait de plus en plus.

Alors que je commençais à en avoir vraiment marre de passer des heures à chercher une solution à ce qui devrait être un non-problème, je me suis demandé comment je ferais, moi. Après tout, je connais l'API ALSA, coder un système de liste et de sélection des morceaux n'a rien de difficile... C'est l'articulation entre les deux qui pose un problème d'architecture. Derrière l'interface utilisateur, la gestion technique des flux audio s'effectue en arrière-plan, ce qui oriente tout de suite vers un démon (ou un thread, mais mes interdits religieux restent bien trop contraignants dans ce contexte applicatif), communiquant par socket avec le front-end. Ce qui m'a fait penser à quelque chose...

Music Player Daemon

Cela existe, évidemment. mpd, repéré au cours de pérégrinations dans les packages Debian, d'abord écarté car pas assez tout en un et d'un abord peu engageant, mpd, donc, s'avère après réflexion parfaitement adapté. Le démon fait son boulot discrètement. Il gère tous les formats de fichiers ainsi que la carte son (par ALSA, heh). Une pléiade de clients, comme Sonata et GMPC sous Linux ou MPoD sur iPhone, permet de contrôler la lecture à distance autant qu'en local. Il suffit de leur donner l'adresse IP du serveur et ça juste marche.

Dernière étape... non, avant-dernière. L'écran pour se débarrasser de la télévision quand on lance un client en local. Un projet de petit écran HDMI financièrement accessible existe sur Kickstarter ; en attendant, les moins chers des écrans de recul pour voiture font 4"3 de diagonale, soit la taille d'un smartphone, et coûtent dans les 20 €, mais il vaut mieux prendre un 7" comme celui-ci car l'interface composite rend difficile la lecture des petits caractères.

Enfin, il ne restera plus qu'à greffer un capteur infrarouge aux broches du connecteur GPIO du Raspberry Pi pour commander la sélection des morceaux en local à la place de la souris actuelle.

Et les CD, et leur lecteur, iront se faire oublier à la cave.

Despiker & Satana

Le Despiker est un petit plugin LADSPA. Il ne marche pas tout le temps. Il est même possible que la différence soit peu audible pour certains.

C'est normal. Le problème est complexe. Le besoin n'est pas moins courant : la récupération d'enregistrements où des saturations numériques ponctuelles brouillent l'écoute. Le Despiker fonctionne assez bien dans ces cas-là.

Il ne convient pas du tout à d'autres cas de distorsion. Un signal saturé sur une période plus longue que quelques dixièmes de seconde reste saturé et le filtrage opéré le dégrade encore de manière apparemment aléatoire. Quand c'est le micro qui sature au départ, les mouvements de la membrane provoquent des interférences sur une plage de fréquences beaucoup trop large et avec une amplitude trop faible pour qu'elles puissent être détectées et atténuées. Hormis ces cas de figure, en se restreignant à celui de la pure saturation numérique, ce plugin a son utilité. Et une autre, aussi, découverte par hasard, mais voyons d'abord son fonctionnement.

Le principe consiste à appliquer un filtre passe-bas uniquement sur les parties de l'onde qui dépassent une valeur donnée, celle-ci étant déterminée par la pifométrie la plus rigoureuse. Ce filtre repose sur une matrice de convolution à une dimension dont les coefficients ont été déterminés avec la même rigueur méthodologique que la valeur du seuil (à vrai dire, il existe des séries de valeurs optimales).

Quant à l'algorithme, il est constitué de trois étapes.

  1. À chaque fois que le signal passe par zéro, et donc qu'il change de signe, cette position dans le flux est stockée pour pouvoir y revenir par la suite.
  2. Quand l'intensité du signal dépasse le seuil, un indicateur est mis à 1.
  3. Dès que le signal repasse par zéro, et si l'indicateur est positionné, il est réécrit depuis le point de repère précédent, en y appliquant la matrice de convolution qui a tendance à gommer les détails et donc les hautes fréquences.

Les plateaux créés par une saturation numérique verront leurs angles arrondis et pourront même disparaître s'ils sont étroits. Petite démonstration en images pour un cas un peu extrême :

Avant (extrait)

Après (extrait)

Et pour un signal moins saturé :

Signal d'origine, non traité

Signal traité par Despiker

J'ai découvert accidentellement une autre utilité à cet algorithme. Sur une piste « propre », c'est-à-dire sans saturation, mais où figurent aléatoirement des pics n'ayant rien à voir avec la dynamique de la musique, on ne peut pas normaliser à 0 dB de manière efficace. Les pics doivent être fastidieusement retouchés à la main pour arriver à un niveau global décent. Ce programme les gomme automatiquement et sans toucher au reste. L'effet est insensible quand des pics isolés sont traités. On peut ensuite amplifier la piste à environ 1 dB de plus par rapport au niveau d'origine.

Ce comportement fait tout de suite penser à celui d'un compresseur/limiteur. Et c'en est un, finalement, bien que primitif et d'une utilité très limitée. Il est toujours possible de relancer le cycle plugin + amplification mais au risque d'impacter de plus nombreuses parties d'ondes et donc de rendre le traitement audible.



Ce qui peut être intéressant, à condition d'appliquer le même principe d'une manière un peu différente dans un autre contexte. C'est tout l'objet de Satana (Saturation Analogique), qui dérive du Despiker. Le signal y est traité indépendamment d'un quelconque seuil, mais sur chaque point du signal proportionnellement à l'amplitude de ce point. Un signal faible est laissé quasiment tel quel alors que les échantillons proches de la saturation passent entièrement par le filtre passe-bas.

L'évolution du mix entre le signal brut et le signal traité peut être linéaire ou suivre une fonction quelconque du moment que f(0)=0 et f(1)=1 ; par exemple, j'aime bien sin(x*π/2) en ce moment.

Le résultat, qui dépend des coefficients de convolution et de la fonction d'application du filtre, ressemble de loin à une saturation analogique. Je voudrais arriver à celle d'une bande de magnétophone dont les VU-mètres sont calés dans le rouge. Idéalement, la fonction choisie devrait représenter le comportement de la bande quand on la pousse dans ses retranchements. Il est malheureusement très difficile, voire impossible, de trouver des exemples pertinents de l'évolution du spectre d'un signal au fur et à mesure qu'il sature une bande magnétique et il faudrait donc mettre en place un banc d'essai avec un Revox (quand j'aurai moins la flemme). Pour l'instant, il donne un son plutôt proche d'un ampli aux lampes rincées.

Bah. Satana fonctionne assez bien pour mes besoins, même s'il est ralenti par cette fonction d'application du filtre.

Satana peut aussi servir à récupérer une saturation numérique (un étage asymétrique pour les harmoniques paires suivi d'un symétrique pour les impaires) en la transformant en distorsion simili-analogique, dans les cas où on veut, pas forcément le son d'origine, mais un son, au sens de « un son particulier ». Le filtre passe-bas contrôlé par les 2e et 3e paramètres du plugin remplace celui du Despiker en plus progressif.

Je m'en sers surtout comme compresseur. L'altération du son, réelle et audible, n'est pas désagréable quand on cherche plus l'efficacité que la haute-fidélité, sans l'effet de « pompage » des compresseurs habituels quand ils sont poussés à bloc.

Reprenons le deuxième exemple de traitement par Despiker, cette fois en appliquant Satana avec comme paramètres

  • Compression = 1 (une seule itération de la compression)
  • Sélectivité = 2.2 (pas mal de points seront traités)
  • Efficacité = 25 (nombre maximum de coefficients, donc très filtré)
  • Volume = 1 (inchangé... mais le volume perçu sera plus élevé).


Signal d'origine, non traité

Signal traité par Satana (C=1, S=2.2, E=25, V=1)

Si on pousse le premier paramètre, qui contrôle le nombre de fois que l'on applique la fonction de compression, la distorsion devient extrêmement perceptible au point de devenir un effet en soi. Le résultat n'est pas désagréable sur une guitare mais c'est tout ; la plupart des pédales d'overdrive de base sont bien meilleures. Il serait possible de l'améliorer en ajoutant un autre étage de saturation asymétrique et surtout en travaillant l'équalisation avant l'effet, mais ce n'est pas le but de la manœuvre.

Les deux plugins tournent sous Linux, sans problème avec Audacity ou Mplayer. En revanche, avec Ardour, une friture bizarre apparaît, peut-être due aux denormals, peut-être due à la nature « temps réel » de cette application. Cela dit, Mplayer traite le flux audio un peu de la même manière qu'Ardour sans que les symptômes apparaissent, et le plugin débarrassé de tout le code de traitement provoque le même phénomène dans Ardour.

Un binaire de Satana existe pour MacOS X mais reste expérimental pour l'instant faute de disposer d'une plate-forme de compilation stable. Quant à Windows, rien n'est prévu hormis quelques #includes. Une bonne âme pourra toujours forker le repo Github et tripoter le Makefile... Avis aux amateurs.

Gnome 3

Non mais c'est juste pas possible. Qu'est-ce qui leur a pris, à cette bande de cons ? Gnome 2 n'était peut-être pas parfait mais le pékin lambda voulant utiliser une machine sous Linux s'y retrouvait sans problème, bien que l'environnement ne ressemble ni à Windows ni à MacOS. Une certaine logique donnait à l'utilisateur un accès facile aux tâches courantes tout en lui laissant la possibilité d'aller plus loin en cas de besoin.

Tout a changé avec Gnome 3. On ne peut plus créer de lanceur sur le bureau pour y lancer une appli, et en fait le clic droit ne fait plus rien nulle part, on ne peut pas déplacer les barres de statut, et ainsi de suite. La liste des régressions est longue ainsi que celle des fonctionnalités sans intérêt ; elles procèdent clairement d'une volonté d'abêtir l'interface, probablement pour la faire coller à un hypothétique « grand public » décérébré par TF1. À côté, Windows Seven devient un rêve d'ergonomie. À quoi ressemblera Gnome 4 ? À Microsoft Bob ?

Je ne demande pas grand-chose à un environnement de bureau : accéder aux ressources dont j'ai besoin en faisant clicka-clicka. Je peux facilement me passer du drag and drop et de l'automount, pas de la sélection des hotspots wifi ou de la gestion des écrans.

On peut quand même créer des icônes dans la barre de statut du haut en y glissant un item de menu. Mais, oups, j'en crée une de trop...Que faire ? Pas de menu contextuel pour la supprimer. Non, là, c'est trop.

Unity

Le portable étant sous Ubuntu, je passe à Unity : ça ne peut pas être pire. Ça ne l'est pas, en effet, et c'est même assez utilisable. Je tiens quelques jours et puis ce dock stupide me court vraiment trop sur le haricot : il faut trouver autre chose. Pas KDE, que je ne hais point (je sais qu'il fait le boulot) mais que je n'aime pas non plus

Xfce

À ce portable est souvent raccordé un deuxième écran. Gnome et Unity s'en débrouillent sans problème tant que le window manager sous-jacent est Metacity et non Compiz, horriblement buggé sur ce point depuis quelques mois. Pas Xfce, que ce soit avec son outil ou celui de Gnome ; aucun n'accepte de dé-cloner les écrans. C'est dommage car le compromis ergonomie/fonctionnalité/consommation des ressources est très bon, vraiment l'option à retenir quand on veut s'éloigner des sentiers battus et surtout des bloatwares actuels. Et quand on n'a qu'un seul écran. Tant pis.

LXDE et autres WM

Impossible de s'arrêter en si mauvais chemin. Au tour de LXDE, encore mieux dans un genre épuré ; il faut dire qu'il s'agit moins d'un environnement de bureau que d'un simple window manager auquel se greffe lxpanel, dérivé de fbpanel, une barre placée en bas de l'écran contenant des petites applets de base (menu, charge machine, etc,), le tout très léger. Mais... mais... mais il ne gère pas plus le double écran que Xfce, ni d'ailleurs les WM comme Sawfish (mon favori même s'il n'est maintenu que sporadiquement, c'est historique) ou Openbox. Enlightenment non plus. De toute manière, ce dernier ne m'intéresse plus depuis longtemps et E17 n'y changera rien.

À quelque chose malheur est bon, j'ai découvert fbpanel qui reste maintenant à demeure sur mon Sawfish à la maison.

KDE

Non.

Non, vraiment. Pas plus que les "tiling WM" à la Ratpoison ou Awesome, pour des raisons différentes mais toutes en rapport avec les goûts et les couleurs.

La boucle est bouclée

Au cours de mes pérégrinations sur divers forums, blogs et lidies, je découvre qu'il existe bien un moyen d'accéder aux menus contextuels de Gnome.

Alt-clic droit.

Sans rire. Pas clic droit, non, ce serait trop simple. Ces développeurs sont complètement cinglés. Ou bien ils se droguent et je pose alors la question : est-ce qu'il leur en reste ? Mais ça me suffit pour repasser sous Gnome en espérant qu'un des environnements testés consente à prendre en compte un deuxième écran... ou qu'arrive un jour une version de Gnome un peu meilleure, bref qu'existe un vrai choix d'environnements de bureau répondant à mes desiderata, entre KDE, Gnome et Xfce. On peut rêver.

Slampler Reboot

Le Slampler a fait des siennes. En fait, le NSLU2 n'a pas aimé les arrêt-marche à répétition. Ça a été l'occasion d'une réinstallation complète en se servant toujours de ce document. Après plusieurs heures d'installation à cause des lenteurs d'écriture sur la clef USB, le système était de nouveau opérationnel. Il a suffit d'installer quelques packages supplémentaires pour retrouver une machine totalement fonctionnelle :

# apt-get install gcc make libasound2-dev libasound2

C'est plus propre, du coup. L'installation antérieure comprenait un maximum de packages inutiles car ils servaient aux tests et au développement, de jackd à emacs. Tout compris, le système prend maintenant 360 Mo d'espace disque. Une clef de 512 Mo peut donc suffire en laissant plus de 100 Mo de libre pour les samples par défaut, ceux qui seront joués si aucune autre clef USB n'est insérée dans le port libre.

Un nouveau programme gère le montage de ce volume supplémentaire car un automounter standard comme autofs ne permet de monter un disque à la volée que quand un accès se produit, sans intervenir sur les processus. datamount, lui, scrute régulièrement /proc pour y regarder si /dev/sdb1 existe et s'il est monté. Il monte ou démonte la clef si besoin est en tuant au passage le processus slampler, qui est immédiatement réanimé par init.

Les systèmes de fichiers sont montés en lecture seule pour pouvoir couper le jus sans avoir peur de tout borker - ce qui m'est arrivé plus d'une fois. Les répertoires /tmp et /var/run sont des montages en ramfs puisque leur contenu est par nature volatile et que le système ne serait pas content s'il ne pouvait pas y écrire. Sauf que le réseau ne monte pas pour une raison inconnue (ah, les joies des machines headless) et qu'il faut une bidouille horrible dans le /etc/rc.local pour configurer correctement eth0 :

mount /dev/sda2 / -o rw,remount
ifconfig eth0 192.168.0.106
sleep 1
mount /dev/sda2 / -o ro,remount

Le dongle C-Sound (ou 3D Sound) est abandonné pour cause de bruit de fond vraiment trop épouvantable. C'est aujourd'hui un boîtier ART qui pilote le son en attendant peut-être un UCA 202.

L'absence du joystick est gérée à peu près correctement et on peut le brancher alors que le programme est en train de tourner. Surtout, un thread supplémentaire permet de contrôler le slampler par STDIN. Pratique pour les tests. Un autre est en préparation pour contrôler un clavier USB par l'interface HID, ce qui permettra d'utiliser ces pédales-ci ou celles-là.

Les samples sont maintenant lus à la volée au lieu d'être stockés en RAM, ce qui était l'erreur principale de la version antérieure : le processus se mettait à swapper en saturant le bus USB. Les 44 octets d'en-tête de chaque fichier WAV sont quand même lus au démarrage pour connaître la taille et les caractéristiques des samples.

Tout le code a été placé sur Github for your lurking pleasure (et plus si affinités).

Au fait, en me baladant parmi les divers projets audio de Github, entre un gazillion de mixers, de streamers et de wrappers Javascript pour HTML5, je suis tombé sur convolute, un programme combinant plusieurs sons par convolution. On prend un son, on le transforme par un autre et on en obtient un troisième qui n'a qu'un lointain rapport avec les deux premiers. Le dénommé encryptio a même fixé un bug d'utilisation de la librairie kissfft qui se produisait sur mes machines, qu'il en soit remercié. La moitié des samples joués aujourd'hui par le Slampler proviennent de ce programme.

Slampler, suite

Suite, mais pas fin, des aventures du Slampler !

Slampler monté - cc by-nc-sa

L'intégration du joystick au pédalier est terminée. L'ajout des pièces de tuyauterie en PVC, pour loger les interfaces, lui donne un petit air d'arme secrète soviétique. Déco à prévoir en conséquence.

Slampler monté - cc by-nc-sa

Le circuit imprimé du joystick n'était pas totalement détruit après ies premiers tests. Il restait 6 contacts opérationnels... juste assez pour y brancher tous les switchs. La leçon en est qu'il ne faut pas souder sur les pistes, qui se décollent, mais sur les points de soudure existants.

Composants du slampler - cc by-nc-sa

L'ensemble des composants a un peu de mal à rentrer, surtout à cause du long câble USB du joypad. Avantage, rien ne bouge à l'intérieur. Inconvénient, la place est maintenant terriblement comptée alors que j'envisage de remplacer l'atroce dongle C-sound par une interface Behringer UCA-202. Il faudra probablement déplier et insérer le câble à l'intérieur du tuyau des switchs pour gagner de la place.

Slampler assemblé - cc by-nc-sa

Le NSLU2 ne dispose que de 28 MiB de RAM. Combien de samples, de quelle longueur, peut-on loger ? En y stockant des samples mono sur deux octets à 44100 Hz, cela donne 88200 octets par seconde et 10 MiB permettent de loger 113 secondes, soit, pour 15 samples, 7 secondes en moyenne par sample.

Je dois largement dépasser cette taille car il y a parfois des trous dans la reproduction audio, probablement parce que le programme swappe un peu (4 MiB en swap après exécution) et que l'écriture est coûteuse sur une clef USB. Et puis il n'y a pas de secret, il faut réduire la taille des samples. La durée totale de mes samples actuels étant de 141 secondes, cela représente dans les 12 MiB en interne; il faudrait donc descendre à 8 MiB soit dans les 90 secondes. FAUX ! CF. infra. J'aurais aussi pu conserver les samples sur disque et les lire à la volée, ce qui serait concevable en n'en lisant qu'un seul à la fois, mais je voulais pouvoir en lire plusieurs en même temps.

Code du slampler en mode debug - cc by-nc-sa

Cela signifie aussi qu'il faut vraiment tuer les démons comme hald et udevd pour gagner quelques MiB en mémoire. Il ne sera alors plus possible de monter automatiquement une clef USB supplémentaire contenant les répertoires 0/, 1/ et 2/ allant se mettre par dessus ceux d'origine de /data, mais qu'elle ne peut être prise en compte qu'au boot.

Pour l'instant, on reste sur un déclenchement simple où le sample ne s'arrête pas avant la fin. Le choix se fera à la prochaine répétition... en janvier. Si cela change, l'architecture devrait aussi changer pour lire les samples directement depuis le disque puisqu'il sera alors assez difficile d'en déclencher plusieurs en gardant le pied appuyé...

Edit La situation est plus grave que ça. J'ai été intrigué par un core dump de 30 MiB. En me connectant en ssh au Slug pendant que ./slampler tournait, la commande top donne cette taille dans la colonne VIRT (mémoire virtuelle). Bref, le programme swappe à mort. Solutions :

  • Réduire encore plus drastiquement la taille des samples (mais c'est pas drôle) ;
  • Réduire l'empreinte noyau (mais ça m'amuse moins que dans mon jeune temps, surtout les tests sur une machine headless) ;
  • S'arranger pour que les samples courants sortent de la swap quand on sélectionne une banque de sons (là, j'ai une idée).

Slampler

Le Slampler, Slug Sample Player, est né avec la formation d'un nouveau groupe, sur les cendres des Knou. À la première répétition, on aurait voulu envoyer des samples comme ceux que Paul avait insérés sur ses maquettes enregistrées avec Ableton Live. En général, cela signifie acheter un pédalier sampler/looper comme un Boss RC-50 ou un Boomerang, mais on ne trouve pas grand-chose en dessous de 400 € si on veut plusieurs déclencheurs, et les fonctionnalités de boucle et d'enregistrement en direct ne sont pas nécessaires. Non, il fallait simplement quelques switches au pied, chacun lançant son échantillon, éventuellement répartis en banques à travers lesquelles on peut cycler grâce à un dernier poussoir.

Son of Slab

Rien de plus simple en partant du Slab puisqu'il suffit d'en prendre les parties qui assurent la sortie audio, la gestion du joystick, et d'y ajouter une gestion simplissime des fichiers d'échantillons. On a donc N fichiers de nom quelconque par répertoire nommé numériquement (0, 1, 2...) pour chaque banque de son, et hop. Il suffit de presser un bouton de joystick pour que le son correspondant soit reproduit.

La carte-son est toujours l'horrible petit dongle C-sound à quelques euros pièce. Elle semble suffire à la tâche, surtout dans un contexte de répétition ou de petit concert... mais on en reparlera plus loin.

Slampler en studio - © 2010 Delphine 13

Prototype avec la pédale contenant l'interface audio, le Slug et le joypad


Le code

Le code est sur Github et rien de vraiment notable n'a changé depuis le Slab hormis l'initialisation de la carte-son. Elle passe maintenant par la fonction snd_pcm_set_params() qui simplifie tout. À l'époque, j'avais dû lire une doc obsolète où cette fonction ne figurait pas encore. Le point notable est qu'elle accepte de plus un paramètre latency. Je ne le retrouve pas dans les primitives ALSA alors que ce paramètre est décisif pour le temps se réponse. Dans l'exemple pcm_min.c, il est fixé à 500000 en millonnièmes de secondes, et le sample met effectivement une demi-seconde à se déclencher. 500 et 5000 donnent une sorte de grésillement au playback et 50000 (50 millièmes de seconde) envoie un son correct quasiment instantanément. Il faudra donc revoir l'initialisation du Slab puisque ce paramètre additionnel pourrait corriger les divers problèmes de latence observés.

Là où le Slab utilise un buffer circulaire pour gérer l'audio, le Slampler emploie autant de pointeurs qu'il existe de switchs déclarés. Dès qu'une variable d'état change depuis le thread du joystick suite à l'activation du sample, un de ces pointeurs est affecté au short * du sample, puis un certain nombre de trames sont copiées vers *playbuf par addition et le pointeur est incrémenté à chaque itération. À la fin du sample, le pointeur est remis à NULL.

Le code est directement portable d'une Debian à une Ubuntu et de ARM à Intel. Pas essayé sur une Fedora ou une OpenSuSE (sur un IBM zSeries non plus, d'ailleurs).

Les données audio

Le répertoire des données est indiqué par un #define dans le source et peut être monté sur un système de fichiers à part comme celui d'une clef USB ou d'une carte SD. Dans ce cas, il faut bien entendu bricoler le fichier /etc/fstab pour y insérer une ligne comme

/dev/sdb1 /data vfat default 0 0

si le source contient

#define DATADIR /data

Les fichiers échantillons seront donc dans les répertoires /data/0, /data/1, etc.

Leur format est obligatoirement s16le à 44100, mono ou stéréo. La fréquence est fixée car on ne peut pas s'amuser à convertir les flux audio à la volée avec un processeur à 266 MHz. La commande qui suit convertit tout fichier audio non compressé au bon format :

# sox src.wav -c 1 -b 16 dst.wav rate -h 44100 dither -s

Pour convertir un fichier MP3 ou OGG en WAV, il suffit de lancer

# mpg123 -w fichier.wav fichier.mp3

À noter, un petit quirk des systèmes de fichiers évolués comme les ext*fs : l'ordre d'insertion dans un répertoire n'est pas celui dans lequel les entrées de fichier seront ensuite lues par readdir(). Ce n'est pas le cas des FAT des clefs USB où le premier fichier copié dans un répertoire vide sera le premier à apparaître dans la liste. Celui-ci sera alors affecté au switch de gauche, le deuxième au suivant, etc.

Chaque échantillon est stocké en RAM en mono quel que soit son format d'origine pour optimiser la place. Il est converti en 2 canaux au moment du playback car certaines cartes son n'acceptent pas de signal mono, et son amplitude est divisée par deux pour pouvoir mixer les signaux de samples différents sans trop de saturation. Un mécanisme transforme le dépassement de capacité en simple écrêtage.

Le système

Comme pour le Slab, le socle est une Debian ARM pour pouvoir éditer/compiler/tester sur le NSLU2 lui-même. Les démons inutiles comme hald sont coupés.

Il faut insérer une ligne dans le fichier /etc/inittab comme par exemple chez moi :

sl:23:respawn:/home/slug/slampler/slampler

Elle démarre un processus slampler et le relance chaque fois ou'il s'arrête. telinit q force le processus init à relire ce fichier si on (dé)commente cette ligne pour passer d'une configuration de production à une configuration de développement et vice-versa.

Le programme tourne en tant que root ce qui lui donne les bons droits pour allumer et éteindre les LED du NSLU2 selon la banque de sons sélectionnée.

Pied au plancher

Les joysticks et les joypads que je connais peuvent comporter jusqu'à 10 boutons. Il suffira donc de souder aux contacts de ces boutons des fils allant à des poussoirs fugitifs pour les commandes au pied, le tout intégré dans un boîtier plat, un demi-tuyau en PVC ou une gouttière en alu, pour obtenir l'interface de conmande.

Jusqu'à 8 sons peuvent être activés simultanément puisque 8 switchs sont définis dans le code plus celui de banque. Cela donnerait un pédalier à 9 poussoirs, donc d'au moins 80 cm de long si on les espace de 10 cm. Un peu long pour mon goût : je me contente de 5 poussoirs de samples plus un de banque, espacés de 8 cm, ce qui donnera un peu plus de 50 cm avec les marges sur les côtés.

Pédalier du Slampler - cc by-nc-sa

Le pédalier en construction


Pour le prototype, les contacts d'un Logitech Precision seront soudés à 7 fils (1 pour le commun) courant vers un tuyau en PVC de 40 mm de diamètre, calé par deux quarts de tuyau dans le sens de la longueur pour le stabiliser, dans lequel sont percés les trous recevant les poussoirs. Ceux-ci porteront les fils électriques soudés à des fils de faible section, eux-mêmes soudés aux contacteurs du joypad. La fiabilité est le point faible du proto. Il faudra probablement un tuyau de plus grand diamètre pour héberger tout le foutoir branché au Slug : intérieur du joypad, carte-son, clef USB et hub passif.

Tout cela sera possible une fois que je serai arrivé à souder correctement les fils sur le circuit du joypad. Pour l'instant, j'ai surtout réussi à griller deux contacteurs...

Résultat

En répétition, avec un joypad actionné à la main puisque le pédalier n'était pas encore soudé, l'ensemble s'avère utilisable à un détail près. La très mauvaise qualité de l'interface provoque un hiss assez perceptible à volume de groupe. Il faut changer de carte son mais je ne connais pas les interfaces pas chères actuelles (comme la Behringer UCA 202), ou insérer une noise gate bas de gamme en sortie comme la Harley Benton de chez Thomann à 25 euros (ne pas prendre la Behringer, qui ne marche pas de l'avis général).

Slampler en action - © 2010 Delphine 13

Portrait de l'artiste en jeune geek


D'autre part, un bug dans le code actuel provoque parfois le défilement de plusieurs samples à la suite quand on change de banque pendant qu'un échantillon tourne encore. C'est facilement corrigeable, soit en coupant les samples en train de tourner quand on passe à la banque suivante, soit en gérant les structures de donnéss un peu différemment.

Enfin, faut-il simplement lancer un sample et attendre qu'il se termine, ou bien ne le jouer que le temps que le switch correspondant reste enfoncé ? C'est actuellement la première solution qui est mise en œuvre mais il serait facile de tenir compte de l'état courant des switchs. Comme d'habitude, à suivre.

SLAB - Slug Audio Blaster

Après le Phaseur Arduino, l'étape suivante était logiquement un système embarqué sous Linux afin de pouvoir gérer assez de RAM pour des effets comme l'echo et, peut-être, la reverb, en plus du flanger. Enfin, un vrai système d'exploitation avec un compilateur et un serveur SSH ! Ça change de l'IDE limité et des transmissions série de l'Arduino. Parfois, j'aime mes aises. Et une vraie carte-son permet de s'affranchir des bricolages d'I/O analogiques et d'obtenir un rapport signal-bruit correct.

Parmi tous les matériels compacts pouvant tourner sous GNU/Linux, le Linksys NSLU2, alias Slug, est un choix logique parce qu'il est très largement supporté et qu'il comprend 2 ports USB. Plusieurs distros pour processeur ARM sont disponibles dont SlugOS/LE, qui ne m'a pas convaincu (trop compliqué à customiser, surtout alors que je pensais encore utiliser jack) et Debian. Le seul vrai inconvénient de Debian est l'ajout obligatoire d'espace disque supplémentaire, ce qui implique d'utiliser un des ports USB pour une clef de 2Go. La carte-son choisie est un dongle USB appelé C-sound, compatible usb-audio, trouvé sur eBay pour 4 €.

Le contrôleur ? Une wah chinoise à 16 € (+fdp) dépouillée de son électronique et un peu bricolée pour pouvoir se servir réellement du switch. N'importe quelle wah mécanique fera l'affaire, en évitant de préférence les wah chinoises comme la mienne qui ne sert qu'à prototyper. Les Morley, Behringer et autres pédales à commande optique sont donc à oublier pour l'instant. Le potentiomètre de 100 kΩ est connecté à un convertisseur 15 broches analogigue -> USB. Sa résolution de 7 bits n'est ni plus ni moins pathétique que les joysticks USB habituels mais les potards de ceux-ci ne sont pas compatibles. Il faudrait aussi que je retrouve ce fabricant anglais de convertisseurs analogique-numérique pas trop chers, qui ont une bien meilleure résolution.

Ok, il faut trois ports USB au total, donc ajouter un hub. Pas grave car il peut être passif, mais le joystick doit être connecté en direct sinon il marche très mal (un hub actif n'y change rien). Deux câbles USB vont donc de la pédale au Slug.

Ensuite, quelle couche logicielle attaquer ? Jack est tentant sur le papier mais, sérieusement, il n'y a ici rien à multiplexer et ses capacités « temps réel » dépendent avant tout de la couche ALSA sous-jacente. Malgré l'étrange avis du tutoriel de l'API ALSA concernant le full-duplex (In a word: JACK), on peut parfaitement lire et écrire sur la même carte-son.

Le code, sous GPL, est structuré en gros en :

  • Thread séparé du joystick ;
  • Initialisation de la carte-son en full-duplex ;
  • Boucle de traitement avec l'enchaînement d'effets ;
  • Diverses fonctions de gestion des indicateurs lumineux, d'affichage de debug, gestion des signaux, etc.

Dans les données, on notera surtout

  • procbuf, le buffer circulaire où le signal est traité ;
  • joyval, indiquant la position du potard de la pédale, dont il faut intégrer les variations pour éliminer les fluctuations engendrant des distorsions ;
  • sinus, un tableau de valeurs pre-calculées pour pallier l'absence de FPU sur cet ARM.

On compile le source unique par :

$ gcc -g -Wall -lasound -lthread -o slab slab.c

et c'est tout. Si l'exécutable résultant est lancé par root, il permet en plus de commander les petites lumières du Slug qui indiquent quels effets sont enclenchés. Le flag -d fait afficher des messages de debug.

ALSA ne se laisse pas programmer facilement. Comme le rappelait déjà Alan's clob en parlant de ses efforts sur Gnuitar, il faut en passer par une palanquée de fonctions de bas niveau quand, la plupart du temps, on voudrait simplement ouvrir une carte-son avec des paramètres par défaut. Heureusement, ALSA fournit des variantes suffixées par _near pour ajuster les paramètres en interne si ceux qui ont été passés ne correspondent pas exactement à ce qu'accepte la carte.

L'echo et le flanger fonctionnent plutôt bien. Il faut intégrer la valeur du joystick de manière différente dans les deux effets pour ne pas voir apparaître d'altération. Pourquoi ? Parce que je ne sais pas m'y prendre, probablement.

La distorsion modélise plus ou moins un étage de sortie en push-pull d'ampli à lampes. Plutôt moins que plus, hein. Disons qu'il génère un bon paquet d'harmoniques tierces grâce à une fonction de transfert en quart d'onde sinusoidale, qu'on applique récursivement pour accentuer l'effet.

Le gros problème est la latence, dans les 22 ms, en partie due au bus USB auquel est raccordé la carte-son. Ce délai est perceptible (il gêne le jeu) sur les effets non temporels comme la distorsion ; beaucoup moins sur les effets d'ambiance où la précision est moins cruciale. L'USB n'est pas le seul coupable car j'observe aussi des latences avec la carte-son d'un vieux portable IBM 240 sur lequel tourne le programme.

En conditions réelles, on doit pouvoir sélectionner deux effets par les poussoirs rouges situés devant la pédale. Un troisième, plus petit, situé juste au-dessous d'eux, permet de réinitialjser le programme - en fait de l'interrompre, le système le relançant par une boucle dans /etc/rc.local - au cas où une série de write_underrun engendre un délai énorme (une seconde) que l'on ne peut plus faire disparaître : il faut resetter toute la stack ALSA. Je ne maîtrise pas encore tout de l'API, d'où peut-être ce délai étonnant qui apparaît au playback quand, lors des tests, le traitement s'effectue aux dépens des I/O.

La latence de base et l'absence de FPU limitent sérieusement les possibilités. Il faudrait tester avec un système du type PC embarquant une carte-son intégrée mais cela reviendrait beaucoup plus cher que les 140 € de l'ensemble. Un vieux portable comme l'IBM dont il est question plus haut pose des problèmes potentiels de fiabilité (disque dur, à remplacer par de la SSD ?) et de solidité mécanique (boîtier plastique) qui interdisent son utilisation sur scène. Et la latence n'y disparaît pas totalement, loin de là (qu'en dit le projet Gnuitar ?). Je recherche surtout une manière de lire les trames USB au plus bas niveau pour démiauler les données brutes et les réinjecter directement après traitement. Sans trop d'espoir, mais à vrai dire sans trop de motivation non plus : quand le système sera complètement intégré, d'ici quelques soudures, il fera malgré tout exactement ce qui lui était demandé au départ, et je pourrait l'intégrer à mon pedalboard pour remplacer la Cry Baby qui remplace l'airFX.

Les photos !

Le Slug et la carcasse de wah : SLAB - premier essai

Les éléments, de haut en bas - NSLU2, hub sur lequel est monté clef USB et carte-son, convertisseur joystick, carcasse (sans les boutons) : SLAB 2

L'intégration dans le boîtier : Slab complet

Les samples !

Premier essai. Clairement, cette pédale souffre, il faut faire quelque chose.

Ça marche ! Son clean, en direct sur une console de mixage.

Avec une fuzz devant, on peut jouer avec la résonance pour obtenir une mélodie par-dessus les accords. La résolution imparfaite du convertisseur USB donne des notes discrètes au lieu d'un portamento continu.

Les liens !